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2001

Le 31 décembre 1959, est promulguée la loi Debré, sur les rapports entre l'Etat et les établissements d'enseignement privés. Une loi qui ne doit rien au hasard. Cette loi appartient au passé, elle est faite pour rapprocher deux écoles que tout a priori oppose, en cela, elle ravive d'anciennes querelles. Pourtant cette loi du passé est porteuse d'avenir : elle est d'une étonnante modernité puisqu'elle s'est montrée juridiquement inventive et suffisamment plastique politiquement pour être capable de multiples adaptations. Des paradoxes que le colloque "La loi Debré : paradoxes de l'Etat éducateur ?", organisé par le Centre universitaire de recherche en sciences de l'éducation et en psychologie (CURSEP), dirigé par Claude Carpentier, de l'université de Picardie Jules-Verne, en décembre 1999, a voulu éclairer. Des historiens, spécialistes en sciences politiques, sociologues, juristes, philosophes ont rappelé les étapes de la construction de la loi et exploré comment elle avait continué à vivre et sous quelle forme. N'est-elle plus qu'un nom symbolique organisant désormais de façon totalement différente les rapports juridiques définis par le passé ou, au contraire, est-elle fondamentalement restée identique à elle-même, malgré les remaniements ? Les actes de ce colloque restituent comment la préparation de la loi Debré représenta un véritable débat culturel national, dans lequel les protagonistes les plus actifs du moment furent beaucoup plus nuancés que leurs troupes. De plus, et ce n'est pas le moindre intérêt de ce livre, des témoignages inédits d'acteurs de la construction de la loi Debré - vivants ou aujourd'hui disparus - sont livrés au public. Par ses éclairages historiques, politiques, juridiques, philosophiques et sociologiques de la loi Debré, cet ouvrage fera date dans l'histoire de l'éducation en France.

Contributions de Hélène Béraud, Jean Cornec, Claude Durand-Prinborgne, Jean Houssaye, Yveline Jaboin, Gabriel Langouët, Claude Lelièvpe, Bruno Poucet, Emile Poulat, André Robert, Odile Rudelle, Bernard Toulemonde, Jeffrey Tyssens, Edmond Vandermeersch.

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