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1999

Issue de l'enseignement religieux et longtemps réservée à une élite - à laquelle elle avait pour tâche de délivrer une éducation morale -, la discipline philosophique s'est constituée peu à peu, au cours du XIXe siècle, de façon indépendante au sein des cursus scolaires. Réintroduite en 1863 dans l'enseignement secondaire après en avoir été évincée sous le Second Empire autoritaire, elle a acquis progressivement une place prépondérante dans l'organisation du baccalauréat, jusqu'à donner son nom à la classe de terminale. Cette place de choix lui sera retirée en 1965, l'obligeant à s'organiser de nouveau pour devenir une matière parmi d'autres. S'appuyant sur une documentation jusqu'alors peu exploitée (archives de l'Education nationale, revues pédagogiques, manuels scolaires du public comme du privé...), cet ouvrage comble une lacune dans l'étude de l'enseignement de la philosophie. Il retrace d'un point de vue historique l'évolution d'une discipline dont les transformations témoignent des enjeux liés aux différentes politiques scolaires, et montre que les établissements confessionnels ont échoué à définir l'enseignement de la philosophie d'une manière qui leur soit propre. L'auteur explique comment, se heurtant tantôt à l'influence de l'Eglise, tantôt à celle des sciences humaines ou des lettres, la discipline philosophique a dû sans cesse retracer ses frontières et adapter son contenu théorique à l'évolution de la conjoncture intellectuelle, voire politique.

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